00:00:13 Clémence Houdiakova
Évidemment très très heureuse de recevoir Charles Gave ce matin en à la volée. Bonjour Charles Gave et merci d ‘être avec nous. Vous êtes financier, entrepreneur, fondateur de l ‘Institut des libertés, auteur notamment de cet ouvrage « La vérité vous rendra libre » aux éditions Pierre de Taillac. On cherche justement à être libre aujourd ‘hui et c ‘est un peu le sujet du jour. Comment reprendre notre liberté et notre souveraineté ? La mort des agriculteurs, on la commente depuis plusieurs jours aujourd ‘hui, le record des faillites d ‘entreprises, les 44 % d ‘augmentation en deux ans du coût de l ‘électricité, ça même plus si on prend sur les cinq ans finalement qui est l ‘électricité, l ‘énergie qui est le centre de notre économie. Comment on fait pour reprendre aujourd ‘hui le pouvoir face à ce désastre finalement, le bilan désastreux de la Macronie ?
00:00:56 Charles Gave
Si vous voulez on a un gros problème c ‘est la constitution de la cinquième qui a été faite pour que quelque part très peu de gens gouvernent et le sur ceux qui sont en dessous. Alors dans la constitution de la cinquième vous aviez une échappatoire qui était le référendum, c ‘est -à -dire que si le président au pouvoir avait l ‘impression qu ‘il n ‘avait plus la légitimité, qui est une notion gaulliste ancienne, même s ‘il était légal, il demandait la confiance du peuple. Si le peuple ne lui donnait pas la confiance, il s ‘en allait, c ‘est ce qu ‘a fait De Gaulle. Mais quand Mitterrand a été battu aux élections législative ça devait être bougé pas en 86. On a inauguré ce qui a fait le bonheur de tous les hommes politiques, c ‘était la cohabitation. C ‘est à dire qu ‘on est arrivé dans cette espèce de truc de ventre mou, où on trouve toujours une bonne raison de s ‘entendre entre avec les copains et les coquins à condition que tout le monde y gagne. Mais quand tout le monde y gagne dans le monde politique, en général le peuple y perd. Il gagne pas beaucoup oui.
00:02:00 Clémence Houdiakova
Mais ça, il y a le niveau national mais même aujourd ‘hui on le voit bien d ‘ailleurs les agriculteurs qui sont allés manifester, c ‘est notre sujet du jour d ‘ailleurs devant le parlement européen, on voit bien qu ‘il y a une forme… et Gabriel Attal lui -même l ‘a reconnu, il a dit finalement je ne peux pas grand chose contre vos achères et contre les autres normes. Mais il ne peut rien. Tout se passe au niveau européen.
00:02:15 Charles Gave
Mais il ne peut rien puisque justement on a abandonné toutes nos souverainetés. Donc les gens me demandent qui va être élu en 2027, je ne sais pas quand, dans la prochaine élection. Et je leur réponds ça n ‘a aucune importance parce que de toute façon c ‘est un… C ‘est pas le même. Non mais c ‘est pas le même, il n ‘aura aucun pouvoir. Vous élisez un gars qui va être, qui va faire du bruit, qui va donner, quand il dira quelque chose, les journaux espèrent que les tirages vont augmenter pendant deux jours. Mais aujourd ‘hui, le président de la République française, c ‘est un fantoche, ça n ‘a strictement aucun pouvoir. Il n ‘a pas le pouvoir de dire non. Par exemple, je crois, attendez, il y a eu un truc intéressant, c ‘était la négociation de Mercosur. Madame von der Leyen a dit tout tranquillement, écoutez, vous avez délégué à la Commission européenne la négociations, des accords internationaux de libre -échange, vous n ‘avez plus rien à dire. Vous avez abandonné la souveraineté donc vous n ‘avez plus rien à dire. Sauf à sortir complètement de l ‘Europe, ce qui me paraît être d ‘ailleurs la seule solution pour retrouver nos souverainetés, je vois pas ce qu ‘on fait à prétendre qu ‘on va aider les paysans.
00:03:19 Clémence Houdiakova
Alors aujourd ‘hui, on recevait tout à l ‘heure Marc Rameau, qui est justement directeur de projet de haute technologie dans une grande entreprise industrielle, qui nous parlait de ces capitaines d ‘industrie qui commencent eux -mêmes à tirer la sonnette d ‘alarme et à dire attendez là il y a vraiment quelque chose qui ne va pas, la France ne va pas pouvoir tenir encore longtemps dans ces conditions -là. Mais est -ce que ces mêmes capitaines d ‘industrie n ‘ont pas peur de quitter l ‘Europe justement ? Ça a été longtemps un des sujets, on nous a dit attention l ‘euro va vaciller, toute notre industrie va prendre l ‘eau. On n ‘en a plus d ‘industrie donc elle peut prendre l ‘eau, ça n ‘aura qu ‘une importance, c ‘est tout au juste une barque avec deux rames. Mais vous qui êtes entrepreneur et justement qui vous connaissez bien ce monde là, ça ne vous Ça ne vous fait plus peur de vous dire…
00:03:59 Charles Gave
Ça ne m ‘a jamais fait peur. La France seule a toujours été plus grande que la France sous la domination d ‘Allemagne des Etats -Unis, je ne sais qui. La France est un pays suffisamment grand pour pouvoir se dépatouiller tout seul. On a fait par exemple la grande réussite européenne, c ‘était la politique énergétique. On ne l ‘a pas faite avec l ‘Europe, on l ‘a fait contre l ‘Europe. C ‘est à peu près les Les seuls réussites qu ‘on ait réussies, c ‘était des machins qu ‘on a fait tout seuls.
00:04:29 Clémence Houdiakova
Et maintenant qu ‘on les a ouverts à l ‘Europe, ils ne fonctionnent plus, ou alors en tout cas, ils nous desservent.
00:04:33 Charles Gave
En fait, l ‘Europe a parfaitement accepté que les Français aient fait les sacrifices pour ça, mais ils n ‘acceptent absolument pas que ça donne un avantage comparatif aux sociétés françaises. Donc, c ‘est une histoire de fou. C ‘est une nationalisation européenne d ‘un bien qui appartient aux Français.
00:04:51 Clémence Houdiakova
Et vous considérez aujourd ‘hui que les entrepreneurs en général en France ont peut -être aussi cette envie finalement de se libérer de ce carcan européen ? On le sait pour les agriculteurs, enfin on a entendu des messages en tout cas dans ce sens -là pour les agriculteurs, mais souvent on entend le politique qui finalement n ‘ose pas aborder la question Frexit pour le dire clairement, puisqu ‘ils se disent finalement on va perdre notre électorat, qu ‘il va avoir tellement peur que finalement on va perdre l ‘électorat classique. Vous pensez qu ‘au final, c ‘est une erreur de penser comme ça et que les entrepreneurs, ceux qui font la France, ceux qui travaillent tous les jours, eux…
00:05:28 Charles Gave
C ‘est une erreur d ‘avoir peur. C ‘est l ‘erreur fondamentale d ‘avoir peur. Et moi, ce qui me sidère dans cette génération de Français, qui ont mon âge, qui est très avancé ou un peu plus jeune, c ‘est à quel point ils ont tous peur de tout. C ‘est -à -dire qu ‘on n ‘a pas arrêté de leur dire vous êtes petit, vous êtes insuffisant vis -à -vis des énormes empires, vous n ‘avez pas une chance, etc. Et du coup, ils ont peur de tout et la bourgeoisie française est naturellement craintive. Le peuple en général n ‘est pas craintif, il arrivait à l ‘aristocratie de ne pas l ‘être, mais la bourgeoisie a été craintive et la bourgeoisie s ‘est réfugiée dans la fonction publiques pour bénéficier des rentes qu ‘elles méritent. Et donc il est évident que si on sortait de l ‘Europe, ils commenceraient à être payés dans une monnaie que leur capacité justifierait, c ‘est -à -dire qu ‘à la place d ‘être payé en Deutschmark, ils seraient payés en francs français, que leur niveau de vie baisserait un bon coup. Mais par contre, les entrepreneurs gagneraient plein d ‘argent parce que du coup ils pourraient exporter à partir d ‘une monnaie qui serait à son prépris. Donc il est évident que la bourgeoisie française qui sévit dans la fonction publique préférait crever que de quitter l ‘euro, ça ça va sans dire, mais les autres ils préféraient, ils vont crever si on ne quitte pas l ‘euro, d ‘ailleurs ils crèvent. C ‘est l ‘histoire de la Révolution française. Oui, c ‘est l ‘histoire de l ‘histoire de la Révolution française, sauf que dans la Révolution française, il y a eu la nuit du 4 août où l ‘aristocratie a décidé d ‘abandonner ses privilèges. Et j ‘attends toujours la nuit du 4 août où la haute fonction publique va abandonner ses privilèges J ‘ai retourné avec le reste du peuple dans un amour de ce pays.
00:07:10 Clémence Houdiakova
On peut dire qu ‘une certaine aristocratie, par exemple celle des capitaines d ‘industrie, rejoint la lutte des peuples.
00:07:16 Charles Gave
Il y en a certains, certains, mais vous remarquerez que moi j ‘ai fait un petit, vous savez, j ‘essaie d ‘aider les gens, j ‘ai le répargne dans l ‘Institut des libertés, et j ‘ai fait un petit indice un peu idiot, des valeurs qu ‘il faut avoir en France dans la Bourse de Paris. Et le seul critère que j ‘ai retenu, c ‘est celui qui ne devait rien à l ‘État. Si l ‘Etat avait un siège au conseil d ‘administration, vous n ‘y touchez pas, vous allez perdre du fric. Et ça marche, cet indice des 10 voleurs, écrabouille l ‘indice de Paris année après année. Il est monté de 40 % depuis 4 ans, c ‘est très bien. Donc vous avez deux sortes de capitaines d ‘industrie, ceux qui ont leurs affaires à eux, qui les gèrent, etc. Ceux -là, ils seront plutôt d ‘accord avec moi. Et ceux qui dépendent des commandes de l ‘Etat et qui ont été nommés par l ‘Etat, et ceux -là, ils sont vende -vous contre. Donc voilà, en réalité, si vous voulez, il me semble que la chose la plus simple ce serait d ‘interdire à toute personne qui vient de l ‘administration et qui a réglementé une industrie de rentrer dans cette industrie à un niveau de direction. Par exemple, je trouve absolument scandaleux que la plupart des banques soient gérées par d ‘anciens hauts fonctionnaires qui étaient chargés de les réguler. C ‘est un conflit d ‘intérêts comme j ‘en ai rarement vu. Dans le conflit d ‘intérêts pur, oui. Ben oui, complètement. Et de la corruption. Et de la corruption. Alors aujourd ‘hui, concrètement, dans ce rapport de force, vous pensez qu ‘on en est où ? Est -ce que vous vous sentez porté des ailes, vous et puis la cause, je veux dire, depuis la manifestation des agriculteurs ? Non, si vous voulez, moi j ‘ai une sensation qui est très bizarre. D ‘abord, j ‘ai toujours pensé que la grandeur était dans la bataille, pas dans la victoire. Donc, je ne me fais pas beaucoup d ‘illusions, mais bien se battre, c ‘est une chose beaucoup plus importante que… Vous remarquerez que…
00:09:07 Clémence Houdiakova
Je pense que les agriculteurs ont peut -être besoin quand même d ‘une victoire.
00:09:10 Charles Gave
En tout cas, ils ont besoin de redevenir libres et indépendants. Ça, c ‘est certain. Mais ce qui me surprend le plus à l ‘heure actuelle, et c ‘est vrai un peu partout dans tous les pays du monde où je vais, sur tous les pays du monde développé, enfin anciennement chrétien, c ‘est une totale impression d ‘irréalité. J ‘ai l ‘impression que tous les gens qui sont au pouvoir vivent dans un monde complètement irréel. Ils n ‘ont plus de contact avec la réalité. Et quand on parle avec eux, on a l ‘impression de… J ‘ai l ‘impression aujourd ‘hui, dans une pièce de Ionesco, vous savez, les gens parle et ça n ‘a aucun rapport. Les discours n ‘ont rien à voir. L ‘absurdité, l ‘absurdistan. L ‘absurdistan. On est dans un monde qui est complètement irréel. Et ça ne me laisse pas en toi parce que on n ‘est plus dans je pense donc je suis. C ‘est je sens donc je suis. C ‘est -à -dire que les gens vous expliquent que ce qu ‘ils ressentent est plus important que la réalité. Et je m ‘en fous de ce que vous ressemblez.
00:10:15 Clémence Houdiakova
Mais justement, est -ce que la révolte des agriculteurs aujourd ‘hui, ce n ‘était pas la révolte du réel ?
00:10:19 Charles Gave
C ‘est une forme de réforme du réel, mais quand vous demandez, vous voyez, vous parlez aux aides agriculteures.
00:10:24 Clémence Houdiakova
Et même le fumier, je veux dire, le fumier qu ‘ils ont envoyé au Parlement, je trouve que c ‘est très symbolique.
00:10:28 Charles Gave
C ‘est avec ça que ça pousse. Ça sent pas bon, mais c ‘est avec ça que ça pousse. Non mais je suis d ‘accord avec vous, il y a des gens qui… Mais justement, ces gens qui ne sont pas dans le réel vont… Ça fait 40 ans ou 30 ans qu ‘en France, on essaie de traiter des problèmes qui n ‘intéressent personne et que la classe au pouvoir se donne un mâle de chien pour ne pas traiter les problèmes qui intéressent tout le monde. Mais ça en arrive aujourd ‘hui à un niveau qui est complètement ridicule. Moi je regarde ça et je me dis mais de quoi parle -t -il ? Les gens sont en train de crever de faim et ils vous discutent de la recette de la brioche.
00:11:01 Clémence Houdiakova
Et encore, ce serait plutôt sympathique la recette de la brioche. Et donc finalement Charles Gave aujourd ‘hui, avec l ‘institut des libertés, quelles sont selon vous les propositions, les solutions que vous donnez aujourd ‘hui ? C ‘est quoi ? C ‘est le Brexit syndical ? C ‘est aller voter aux urnes et voter différemment ?
00:11:17 Charles Gave
D ‘abord, la première des choses, c ‘est qu ‘on va avoir des élections européennes, il faut voter. Pour la première fois, ces élections sont importantes, parce que l ‘Europe, où tout se passe en définitive, était sous le contrôle d ‘une espèce de centre mou gauche -droite, ce que De Gaulle appelait les fromages blancs, parce que vous les touchez comme ça, c ‘était dégueulasse, et c ‘est exactement ça la majorité actuelle. Et donc, cette majorité de gauche et de droite, c ‘est elle qui a fait cette Europe abominable dont nous ne voulons pas. Donc, il faut qu ‘il y ait une Europe qui soit, la majorité européenne, soit contre cette Europe. Et je voudrais faire un point ici, contre cette Europe, c ‘est être pro -Europe. Je veux dire par là que cette Europe est une saloperie, c ‘est une nouvelle forme de l ‘URSS. Et l ‘Europe, c ‘était l ‘endroit où la liberté est née. Donc, quand même qu ‘on le veuille ou non, être contre cette Europe de Bruxelles, c ‘est être pour l ‘Europe de toujours. Je ne suis pas anti -européen, je suis anti -technocratie et anti -corruption, je ne fais pas la même chose. Donc aller voter, première chose. Aller voter, aller voter, il faut se débarrasser de ces gens là. La deuxième chose… Après peut -on vraiment faire confiance au vote ? On s ‘en fout ou non, mais il faut voter. Je ne sais pas pour qui il faut aller voter, mais je sais contre qui il faut voter. Par exemple le RPR, enfin le PR, je ne sais pas comment on l ‘appelle aujourd ‘hui, a toujours enterré tous les abandons de souveraineté. Donc il n ‘y a aucune raison de voter pour ces gens là. Pour François -Gabriel Bellamy, un garçon sympathique mais ça n ‘a rien à voir avec le sujet. Les socialistes, ils ont toujours voté pour ces trucs -là. Il y a donc une série de gens dont vous savez qu ‘ils ont trahi. Les macronistes n ‘en parlons pas. Donc je veux dire, c ‘est un peu les pétainistes. Vous ne votez pas pour des pétainistes, point barre, vous les laissez faire autre chose. Vous pouvez voter LFI si vous voulez, vous pouvez voter Front National, Zemmour, je ne sais rien, ça n ‘a aucune importance. C ‘est pas pour qui vous voterez, c ‘est contre qui vous voterez. Contre l ‘ennemi.
00:13:11 Clémence Houdiakova
Contre l ‘ennemi. Premier appel. Ensuite, je suis sûre que ça change radicalement parce que beaucoup de choses se passent plutôt au niveau de la Commission européenne plutôt qu ‘au niveau du Parlement.
00:13:19 Charles Gave
Oui, mais il faut que ce soit intérimé par le Parlement. Oui. Donc si vous voulez, le Parlement n ‘a aucun pouvoir, l ‘ordre du jour appartient à la Commission qui est un pouvoir qui est à la fois législatif et réglementaire et exécutif ce qui est une monstruosité d ‘ailleurs du point de vue constitutionnel. Et donc ensuite la deuxième des choses, si vous voulez, il faut essayer de rejoindre, dans la mesure où vous pouvez le faire, des mouvements pour le référendum d ‘initiative populaire. Ces gens -là, comme disait Einstein, ils disaient « vous ne pouvez pas demander aux gens qui ont créé des problèmes de les résoudre ». Ce qui me semble en effet le cas. Ça séparait pas mal de bon sens. Oui, donc vous avez tous ces gars -là qui font des campagnes pour l ‘Europe et qui disent on va réformer. Ils vont réformer rien du tout. Il n ‘y a pas eu de campagne européenne où l ‘idée ce n ‘était pas de réformer l ‘Europe. Il ne s ‘est jamais rien passé, elle est toujours allée dans la même direction. Donc ce qu ‘il faut c ‘est dire il faut que maintenant le pouvoir revienne au souverain. Et le souverain c ‘est le peuple. Et que l ‘initiative des mesures soit par le peuple. Le peuple va présenter des propositions qui n ‘intéressent lui, qui n ‘intéresse pas le monde qui vit autour du 7e arrondissement à Paris, si vous voyez ce que je veux dire. J ‘ai vu que le Premier ministre actuel, toute sa vie, il avait fait un parcours d ‘à peu près 7 kilomètres.
00:14:39 Clémence Houdiakova
Et encore, là, vous êtes généreux. Oui, je suis généreux. Quoiqu ‘il allait à la supérette du 17e, qu ‘il a débordé.
00:14:44 Charles Gave
Oui, qu ‘il s ‘est débordé. Donc, si vous voulez, vous avez ce problème -là qui est tout à fait dingue. Et j ‘ai vu aussi qu ‘une grosse majorité, 80 -90 % des promotions de l ‘ENA, de Polytechnique, de l ‘HEC ou des bonnes écoles de nos jours, viennent de 30 jardins d ‘enfants à Paris.
00:14:59 Clémence Houdiakova
Ah bon ? C ‘est incroyable ça.
00:15:01 Charles Gave
Oui, c ‘est -à -dire que c ‘est une espèce d ‘inceste perpétuel. On est gouverné par une toute petite classe de gens qui se connaissent depuis qu ‘ils ont le journal d ‘enfants et qui sont tous aussi bêtes et éduqués les uns que les autres. Éduqués de la même façon. Donc ce qu ‘il faut, c ‘est casser le pouvoir de cette classe quoi. Il faut fermer, c ‘est curieux ce que je veux dire, mais en attendant, il faut fermer les grandes écoles et rouvrir les universités, pour redonner la parole au peuple.
00:15:31 Clémence Houdiakova
Les universités, c ‘est censé être indépendant, ça faisait partie des avantages des universités.
00:15:36 Charles Gave
Mais quand ils n ‘ont pas un rond, ça ne vous donne pas beaucoup d ‘indépendance. Quand vous n ‘avez pas un rond, vous êtes assez bien tenu.
00:15:42 Clémence Houdiakova
Mais justement, redonner le pouvoir au peuple, moi j ‘ai vraiment l ‘impression que là on vit un moment un peu charnière où le peuple veut revenir de toutes ses forces, par toutes les failles de ce système. On a vu les agriculteurs, on a vu avant d ‘autres manifestations, les routiers, les taxis, d ‘autres, la grève des professeurs, enfin on voit un ensemble de grèves qui finalement, et de manifestations et de révoltes qui finalement prises comme ça ont l ‘air d ‘être des causes différentes mais qui finalement se rassemblent sur deux trois points, c ‘est -à -dire sur les fondamentaux, sur le garder le sens de notre métier, garder le bon sens, garder une forme d ‘humanité
00:16:19 Charles Gave
Et surtout avoir la possibilité de discuter et de résoudre les problèmes qui nous concernent à notre niveau, c ‘est -à -dire qu ‘arrêter de tout appeler à Paris. Moi j ‘en ai un, par exemple il y a un homme politique que j ‘aime bien qui s ‘appelle qui est le maire de Cannes, qui dit que dans le bon vieux temps, les hôpitaux étaient gérés par les syndicats, les patrons et l ‘élu local, et ça marchait très bien. Aujourd ‘hui, 60 % du budget s ‘est centralisé, ça va à des espèces de gars que personne ne connaît, qui ont fait des études spéciales pour être directeur d ‘hôpitaux, mais ils n ‘ont jamais vu un malade de leur vie. et aujourd ‘hui je crois que 40 ou 50 % du personnel dans les hôpitaux est administratif, ne voit jamais un malade. Et je me demande quelle est la barre des personnels administratifs dans l ‘éducation nationale. Donc il y a toute une série de choses qui doivent… C ‘est pas le même pourcentage. Il y en a un bon pourcentage, je crois qu ‘il y a 33 000 personnes dans l ‘éducation nationale, mais on ne sait pas où elles sont. Elles sont détachées, elles sont payées depuis des années et personne ne les a vues. Donc c ‘est quand même un truc intéressant. Donc il faut ramener les choses à l ‘échelle humaine, c ‘est -à -dire que les décisions pour les écoles soient prises au niveau de la commune. Pour l ‘hôpital, pareil. Vous voyez ce que je veux dire ? Il y a toute une série de choses, il n ‘y a aucune raison que ça vienne à Paris. La première des réformes qu ‘il faut faire, c ‘est qu ‘il faut mettre le ministre de la Sécurité sociale à Clermont -Ferrand, le ministre de la Défense à Toulon ou à Marseille. Il faut enlever cette espèce d ‘entre -soi qui existe à Paris et qui nous a amené une classe qui est une classe marxiste au sens du terme, qui gouverne au bénéfice de cette classe. Moi, quand je discute avec les gens de cette classe, ils me disent, Charles, tu dis des bêtises. Je leur dis, ça va pas du tout en France. Ils me disent, ça n ‘a jamais été aussi bien pour nous. Oui, ça c ‘est vrai que c ‘est terrible. C’est terrible, mais ils vous le disent tranquillement, ils n ‘ont même pas honte. Dans le temps, quand j ‘étais jeune, on était gouverné, qu ‘on le veuille ou non, parce que j ‘appelais des moines soldats, c ‘est -à -dire les Guillomat, les de l ‘ouvrier, etc., des gars qui avaient consacré leur vie au service de la France, qui n ‘étaient pas bien payés, Mais qu ‘il y avait une espèce d ‘autonomie intellectuelle qui leur permet de s ‘opposer à De Gaulle, Le cas échéant ou n ‘importe qui, qui les respecte d ‘ailleurs. Et depuis les années Giscard, la classe administrative est devenue corrompue, ce qui est complètement nouveau dans l ‘histoire de France. Et ce qui s ‘est passé aussi, c ‘est que cette classe administrative a décidé que pour se protéger, il fallait qu ‘elle conquiert le pouvoir politique. Et donc, on n ‘a plus de pouvoir politique. On n ‘a plus que des fonctionnaires qui nous expliquent comment l ‘AFC non -soulivée fonctionne par une forme de cooptation. Par les soi -disant concours, etc. Et donc vous avez aujourd ‘hui une toute petite classe qui contrôle, c ‘est ce qu ‘a très bien dit Zemmour, quand il a dit que les socialistes font 1 % des voix, et les trois principaux domaines juridiques en France, c ‘est -à -dire la Cour des comptes, la Cour de cassation et le Conseil constitutionnel, sont menés par des socialistes. Donc ils impliquent des règles socialistes pour nous continuer à nous coincer. Bizarre quand même. Donc il faut reprendre la parole, il faut redonner la parole au peuple.
00:19:24 Clémence Houdiakova
Bien sûr. Mais alors là, franchement Charles Gaffe, je pense que vous parlez d ‘or et que tout le monde est aligné sur ce que vous dites, mais on se dit qu ‘il y a plusieurs choses qui peuvent se passer. Il y a en effet les élections européennes, mais ça ne va rien changer radicalement. Et aujourd ‘hui, je pense que vous êtes le premier à mettre sur ces questions -là. mais avec le coût de l ‘électricité, l ‘imposition des entrepreneurs.
00:19:44 Charles Gave
Il va y avoir une baisse du niveau de vie gigantesque. Mais elle ne fait que de commencer.
00:19:48 Clémence Houdiakova
Oui, elle ne fait que de commencer. Mais c ‘est une crise radicale qui est en train d ‘arriver. Il y a beaucoup de gens qui vont mettre la clé sous la porte et qui ne vont pas pouvoir tenir. Jusqu ‘à ce que ces réformes se mettent en place et que le monde se renverse. Alors comment on fait pour accélérer les choses, pour éviter que tout le monde soit demain à la rue et qu ‘on puisse réussir à renverser la table avant que ce soit foutu d ‘une certaine façon. On a l ‘impression qu ‘on est obligé d ‘attendre que tout le monde soit…
00:20:11 Charles Gave
Vous savez, ça fait 30 ou 40 ans… Allez, soyons un peu… que le niveau de vie en France c ‘est le niveau de vie des gagnés par notre travail, auquel on rajoute le niveau de vie emprunté. Qu ‘on emprunte à l ‘extérieur en partie. Bien. Dans les mois qui viennent, les années qui viennent, il va falloir que la France à un moment ou un autre passe à son niveau de vie gagné. C ‘est tout, puisqu ‘on ne pourra plus emprunter ou que l ’emprunt sera trop cher. Donc, on va avoir une baisse du niveau de vie, mais ce niveau de vie, ce n ‘était pas un niveau de vie gagné, c ‘était un niveau de vie faux qu ‘on empruntait. Donc, on va retrouver la réalité dont on parlait tout à l ‘heure et ça veut dire une énorme gamelle. Et dans cette gamelle, il y a beaucoup de gens qui vont souffrir. C ‘est comme la chute de l ‘Union soviétique. Si vous étiez un général de l ‘Union soviétique, au bout de quelques années, avec votre retraite, vous pourriez vous acheter une baguette de pain parce qu ‘il y avait eu une telle inflation. Donc il faut bien se rendre compte qu ‘il y a toute une partie de notre niveau de vie depuis 40 ans qui est du pipeau, qui a été des faux jobs, qui a été des faux trucs.
00:21:22 Clémence Houdiakova
Mais même ceux qui ont des vrais jobs, justement, en parlant des agriculteurs, des boulangers et tout ça, qui ne peuvent plus tenir aujourd ‘hui.
00:21:26 Charles Gave
Bien sûr, ils ne peuvent plus tenir parce que tout est faux. Les prix sont faux, etc. Donc oui, il va y avoir une chute du niveau de vie considérable. Mais c ‘est plus qu ‘une chute du niveau de vie, ça va être des faillites en cascade. On a déjà battu les records de faillite. Mais bien sûr que ça va être des faillites en cascade. Et comme d ‘habitude, c ‘est les petits et les moyens qui vont souffrir le plus. Mais il faudra à ce moment -là, peut -être qu ‘un jour, les Français se posent la question qui a été responsable ? Quand on voit qu ‘en Suisse, le poids de l ‘État dans l ‘économie était à 30 % sous De Gaulle et que c ‘était la même chose en France, on était à 30%. Aujourd ‘hui, le poids de l ‘État dans l ‘économie en Suisse est toujours à 30%. Ils ne se mordent pas de faim dans la rue les Suisses. Et nous, on est à 60%. Donc, si vous voulez, on a doublé le poids de l ‘économie. Et vous pouvez dire tout ce que vous voulez des fonctionnaires, etc. Mais ils ne créent pas de richesse. Ils ne créent pas de valeur. Il n ‘y a pas de prix. C ‘est faux. Donc, on est en train de crever du communisme. Exactement comme les communistes m ‘ont crevé. C ‘est -à -dire que si vous voulez que tout le monde soit égal, ça amène toujours la même chose. Tant que vous pouvez emprunter, vous continuez à plaisanter. Puis quand vous ne pouvez plus emprunter, le communisme s ‘écroule comme il s ‘est toujours écroulé. Tout ce qu ‘on peut espérer, c ‘est que cette fois -ci, il ne va pas s ‘écrouler en tuant des millions de personnes, comme il l ‘a toujours fait. Alors parlons de cette métaphore avec le communisme qui s ‘écroule. La chute du mur de Berlin, finalement, le communisme s ‘est écroulé aussi face à un autre bloc, le bloc occidental et le bloc notamment américain. Oh, il s ‘est écroulé simplement parce qu ‘ils n ‘avaient plus d ‘argent. Parce qu ‘on avait… les blocs américains avaient décidé, parce qu ‘il y avait quelqu ‘un de compétent qui s ‘appelait Reagan et qui avait accepté que Volcker monte les taux d ‘intérêt, donc quand on a monté les taux d ‘intérêt à 5 -6%, bah à ce moment -là, comme ils avaient une dette importante et qu ‘ils gagnaient pas grand, ils ont sauté en l ‘espace de 5 ans, quoi, c ‘est tout. Donc c ‘est simplement en mettant les prix de l ‘argent à un taux de marché qu ‘on a fait sauter l ‘Union soviétique. En plus, il y a eu quelques efforts faits par le pape et des gens comme ça, mais c ‘était très bien. Mais la réalité, si vous voulez, c ‘est que d ‘un seul coup, ils n ‘ont plus pu emprunter. Donc c ‘était fini.
00:23:27 Clémence Houdiakova
Je voulais vous parler un petit peu des Américains pour voir quelle passerelle éventuellement pouvait être faite entre les Américains et nous aujourd ‘hui, puisque je sais que vous suivez beaucoup ce pays. Mais je vais quand même revenir sur ce que vous disiez sur le communisme, qui peut surprendre beaucoup. Moi, je connais ça de votre discours de dire qu ‘aujourd ‘hui, on est en train de mourir des communismes. On entend beaucoup aussi cette expression d ‘ultralibéralisme, qui nous tue les accords internationaux aujourd ‘hui.
00:23:53 Charles Gave
C ‘est pas de l ‘ultralibéralisme, c ‘est soi -disant du libre -échange. Mais en principe, le libre -échange doit être négocié par un pays, et puis c ‘est tout. Avec un autre pays, vous passez des accords de libre -échange. Là, on a de confier la gestion de cela à une commission qui n ‘est élue par personne et qui négocie avec des gens aussi qui sont élus par personne. Donc, il n ‘y a pas d ‘exception, donc si vous voulez… Le mondialisme, ce n ‘est pas une forme de libéralisme ? Le mondialisme, non, c ‘est simplement des grands groupes qui prennent le contrôle du système politique et qui passent des accords entre eux pour continuer à s ‘enrichir mais sans prendre de risques. Ça n ‘a rien à voir avec le libéralisme. Le libéralisme, si vous voulez, c ‘est un machin où c ‘est les marchés qui dominent. Aujourd ‘hui, quand vous n ‘avez pas de contrôle des taux d ‘intérêt, pas de contrôle des taux de change, pas de contrôle de la législation, je ne vois pas en quoi la loi s ‘applique. En fait, c ‘est des brigands qui sont au pouvoir. Mais vous savez, les gens n ‘arrêtent pas de me casser les pieds avec ces histoires -là. Je ne sais pas que vous me cassiez les pieds, c ‘est loin d ‘être le cas. Je voudrais simplement vous dire un truc. Je connais votre réponse sur le sujet, mais c ‘est bien de le remettre au clair. Tout le monde me dit, les moins malins me disent c ‘est la faute de la Chine. Alors je dis bon, allez hop, c ‘est la faute de la Chine. qui a un coût du travail très bas. L ’embêtant c ‘est que depuis qu ‘on est passés dans ces accords de libre -échange, à partir du moment où les murs de Berlin est tombés, il y a à peu près 4 milliards de personnes qui sont sorties de la misère la plus épouvantable et sont passées de deux dollars par jour à la classe moyenne. Ça ne s ‘était jamais produit dans l ‘histoire. Et alors les gens me disent ah oui c ‘est vrai mais l ’embêtant c ‘est que ça s ‘est fait aux dépens de la France et j ‘ai dit ben ça voilà une autre imbécilité parce que ça s ‘est pas fait aux dépens de la Suisse qui a une monnaie beaucoup plus forte que la nôtre, ni aux dépens de la Suède qui elle aussi a une économie qui se développe, qui a aucun problème, pas de chômage etc. Donc peut -être on pourrait arriver à la conclusion que si la France s ‘est enfoncée depuis ce moment là, c ‘est peut -être simplement qu ‘on a été gouverné par des corniaux.
00:26:08 Clémence Houdiakova
Oui et qu ‘on n ‘a pas su défendre nos propres intérêts.
00:26:10 Charles Gave
Et qu ‘on n ‘avait pas besoin de les défendre, il suffisait d ‘arrêter de payer les gens de rien foutre. En Suède, ils ont arrêté de payer les gens de rien foutre en 92, quand ils ont fait faillite, et depuis, ça va très bien, merci. Donc, tant que le gouvernement se croira autorisé à vous piquer de l ‘argent pour le donner à quelqu ‘un d ‘autre qui ne travaille pas, le système, il rentre mal en pie. Encore une fois, on a détruit le droit de propriété. On a réintroduit l ‘esclavage. Là, on est bien dans le communisme aussi. On a réintroduit l ‘esclavage. Avec, vous voulez dire… Non, à 100 % d ‘imposition, sur un taux marginal, ça s ‘appelle l ‘esclavage. C ‘est pour ça que les juifs s ‘étaient barrés d ‘Egypte il y a 3000 ans, parce que le taux d ‘imposition était à 100%. Faut pas rigoler quoi, l ‘esclavage c ‘est 100 % d ‘impôt.
00:26:59 Clémence Houdiakova
Oui, c ‘est vrai. Et on n ‘en est pas loin. Surtout sur le droit de la propriété d ‘ailleurs.
00:27:06 Charles Gave
Sur le droit de la propriété c ‘est extraordinaire, ce qui est à vous n ‘est pas vous.
00:27:08 Clémence Houdiakova
Exactement, ce que vous payez n ‘est pas à vous. Votre toit n ‘est pas à vous et vous n ‘avez pas le droit de le louer non plus.
00:27:13 Charles Gave
Non, mais par contre on peut vous le piquer.
00:27:15 Clémence Houdiakova
Oui exactement. Revenons sur le communisme que nous vivons donc aujourd ‘hui. Finalement, et ça c ‘est assez amusant si on continue cette image là, les pays qui peuvent nous sortir du communisme c ‘est peut -être les anciens pays communistes.
00:27:30 Charles Gave
Ah ben ils ont tout compris. Vous n ‘avez qu ‘à regarder Orban. Lui, il suit une politique qui est extrêmement simple, si vous voulez. J ‘ai fait une recension d ‘un livre qui est sorti par un type qui s ‘appelle Orban, mais qui travaille pour Orban.
00:27:43 Clémence Houdiakova
C ‘est un des conseillers d ‘Orban.
00:27:45 Charles Gave
Un conseiller stratégique d ‘Orban. Il est assez sympa d ‘ailleurs. Ils ne sont pas tous là -bas comme ça, c ‘est peut -être… Oui, il est très sympathique. Et attendez, lui ce qu ‘il avait conseillé à Orban, c ‘était fondé sur 3 ou 4 principes. Le premier principe c ‘était que la Hongrie était un pays chrétien. Bon, le deuxième principe, c ‘était que l ‘Hongrie décidait souverainement de qui venait chez elle ou qui ne venait pas chez elle, les frontières, donc c ‘était… Le socle de l ‘Hongrie, c ‘était la famille, donc si une femme décidait d ‘avoir trois enfants, ce qui est votre cas, non ? Oui, je suis bien renseignée. Bien renseignée, et un chien, oui c ‘est très bien. Donc à ce moment -là, elle avait droit à une maison, on lui donnait une maison pour se loger, parce que pour que la famille ait un toit quoi, c ‘était… Et la quatrième saison, c ‘est que la quatrième chose qui a sauvé l ‘Hongrie d ‘ailleurs, c ‘était le travail, la rémunération ne peut être fonction que du travail, sauf dans des cas extraordinairement rares, de l ‘incapacité à travailler. Donc avec ces quatre principes, il a pris un État qui était en train de s ‘écrouler, et il en a fait le succès actuel qu ‘est l ‘Hongrie. Donc si vous voulez sauver la France, c ‘est pas difficile, vous dites un État chrétien. Deux, la famille, c ‘est ce qu ‘il y a de plus important. Les quatre trucs de base, et puis ça marche très bien. Vous n ‘avez pas besoin d ‘avoir fait de longues études pour savoir que ça va marcher. Et on ne paye pas les gens de ne rien foutre. Et vous pensez que c ‘est quelque chose qu ‘on peut réussir à mettre en place ? Vous pensez qu ‘il y a un réveil suffisant ? Si on le fait par le vent. Je n ‘ai pas besoin d ‘un réveil, j ‘ai besoin d ‘une majorité. C ‘est -à -dire qu ‘il faut qu ‘on pose la question au peuple et qu ‘on cesse de dire au peuple « vous n ‘avez pas le droit de dire ceci, vous n ‘avez pas le droit de dire cela ». Il faut que le peuple s ‘exprime.
00:29:24 Clémence Houdiakova
Peut -être aussi que le peuple arrête de se faire berner par les « vous n ‘avez pas le droit de faire » ou « vous n ‘avez pas le droit de dire ».
00:29:27 Clémence Houdiakova
Il ne se fait pas berner, il ne va plus voter. Il en a tellement marre de se faire enfler. Oui, mais il y en a aussi qui vont voter et qui font les castes. C ‘est en général ceux qui bénéficient du système.
00:29:37 Charles Gave
C ‘est -à -dire… Non, moi ce que je dis aux gens, c ‘est simplement… Allez voter. Allez voter, et on ne peut s ‘en sortir que par le vote. Et si on n ‘y arrive pas par le vote, évidemment, il est à craindre que, comme souvent dans l ‘histoire de France, on y aille à coup de fourche. Oui. C ‘est pas une solution parce qu ‘en général on se retrouve avec des crétins derrière. Ceux qui menaient les fourches reprennent le pouvoir et sont encore pire que ceux qui avaient avant. Moi je préférais que ce soit fait par les gens tranquilles que par les gars qui ont des fourches. En tout cas on renverserait le système. Mais aujourd ‘hui vous voyez vous quelqu ‘un pour qui voter ? Non mais j ‘aimerais bien encore une fois c ‘est pas celui pour qui c ‘est qu ‘on me permette de voter sur ce qui m ‘intéresse moi, que je décide de ce qui m ‘intéresse et que je puisse porter par exemple un projet qui est interdit aux fonctionnaires de faire de la politique. C ‘est -à -dire que tout celui qui est dans la fonction publique, comme dans la plupart des grands pays du monde, ne peut pas faire de politique. Ça c ‘est aussi le problème des médias. Bah les médias, si vous voulez, la première chose que je ferais, c ‘est que je supprimerai tous les subventions. Ça ferait disparaître, et puis je fermerais sans doute France Inter.
00:30:50 Clémence Houdiakova
Quand est -ce que vous serez ministre de l ‘économie ? Ce sera ma dernière question, Charles Gave. On disait Charles Gave président, mais moi je vous demande juste ministre de l ‘économie.
00:30:57 Charles Gave
Moi je me demande simplement ministre de l ‘économie pendant une semaine, je saurais quoi faire.
00:31:01 Clémence Houdiakova
Oui c ‘est ça. Non mais une semaine et qu ‘on puisse garder vos…
00:31:04 Charles Gave
C’est ça, par exemple faire un audit des dépenses de l ‘État, ça va repasser le poignet. J ‘ai été le premier à le demander, mais on n ‘a pas fait beaucoup de progrès. Vous comprenez quelque chose de budget, vous ? Ben non ! Personne n ‘y comprend rien ! Personne n ‘y comprend rien ! Vous savez pourquoi par exemple il y a 67 millions de français apparemment il y a 73 millions de cartes vitales et ça n ‘intéresse personne comme sujet ? Oui, ben on en parle mais… On en parle, on en parle mais la cour des comptes, c ‘est quand même étonnant. Donc il y avait des endroits de fraude comme ça qui sont évident de partout et on dit rien, on est tranquille.
00:31:37 Clémence Houdiakova
Bon ben Charles Ogave, ministre de l ‘économie ou président, on verra. En tout cas, n ‘hésitez pas, c ‘est notre message de la fin ici sur Tocsin.
00:31:45 Charles Gave
Je dirais, chaque fois qu ‘on me dit ça, qu ‘est -ce que vous faites si vous devenez ministre de l ‘économie, je dis, je démissionne. C ‘est tellement impossible que je vois pas ce que je pourrais faire. Mais si, vous venez de dire, en une semaine, vous pouvez redresser les choses.
00:31:56 Clémence Houdiakova
On compte sur vous, Charles Gave. On va voter pour vous, nous, en tout cas. Et Tocsin a bien noté, en tout cas, n ‘oubliez pas d ‘aller voter, c ‘est important. Voter, voter, c ‘est absolument important.
00:32:06 Charles Gave
Et rejoindre des mouvements pour la démocratie directe. Il y en a partout, il faudra essayer de les fédérer, ça va être un gros boulot, mais il faut que le peuple reprenne la parole et le pouvoir, donc essayez de créer des mouvements pour la démocratie directe, fédérez -les, montez, et si les types ne sont pas d ‘accord avec vous, qui sont à gauche ou à droite, ça n ‘a aucune importance, on se mettra sur la gueule une fois qu ‘on aura la parole. Exactement, reprenons d ‘abord le pouvoir et après on verra.
00:32:35 Clémence Houdiakova
Merci beaucoup Charles Gave, fondateur, je le rappelle, évidemment, de l ‘Institut des La vérité vous rendra libre et justement on veut reprendre cette liberté, c ‘est un livre aux éditions Pierre de Taillac. Merci beaucoup Charles O ‘Gave, merci à vous tous sur Tocsin, je vous l ‘avais promis demain. On continue, on va parler de l ‘alimentation et des mensonges autour de l ‘alimentation et de ce que Bill Gates nous réserve sur l ‘alimentation. C ‘est un gros programme, je vous dis demain à 7h30.